Samir
Laghouati-Rashwan

Atelier :
1 place de Lorette
Fr-13002 Marseille

BIOGRAPHIE


En 2020, Samir Laghouati-Rashwan est diplômé de l’
École supérieure d’art & de design Marseille-Méditerranée. Dans sa pratique artistique, il s’emploie à questionner les logiques de certaines cultures dominantes ou de certaines subcultures à travers l’installation, la vidéo, l’édition ou le son.

Samir Laghouati-Rashwan a récemment montré son travail lors de l’exposition « Hijack City » à la galerie de la Scep (2021, Marseille), ou bien du festival « Les Chichas de la pensée » aux Magasins généraux (2021, Pantin)

Né en 1992 à Arles. Vit et travaille à Marseille. 

Pour sa pratique, Samir Laghouati-Rashwan s’empare de petits objets d’apparence triviaux, quotidiens, contemporains et surtout apolitiques. Une bouteille de tonic ou un survêtement retroussé à la cheville. Des chariots de supermarché et des vitres de caravanes. Le travail qu’il développe autour de ces objets met cependant à mal leur prétendue banalité ; ils deviennent porteurs d’histoires coloniales et de complexes géopolitiques.

 

La bouteille de tonic contient de la quinine, composée de quinquina, une plante du Pérou apportée en Europe par les jésuites espagnols au 17e siècle et qui termine en Inde britannique, où elle devient par la suite un élément permanent des bars, destiné à être bu, et non à penser son histoire. Le survêtement retroussé renvoie au boulet de l’esclave, aujourd’hui adopté et sorti de tels contextes, des expériences sartoriales empruntées au monde du rap. Révéler les histoires violentes logées dans de tels objets ou coutumes n’est toutefois pas moralisateur, le travail de l’artiste les sort de leur état “naturalisé” et révèle certains de leurs aspects avec ironie et sérieux.

 

Mais pour raconter de telles histoires, il faut rencontrer ceux qui veulent écouter. Ses collages, films, installations, objets trouvés et images constituent un ensemble peu dense, une simple invitation pour le spectateur à poursuivre les histoires associées à ce qui est dépeint ou représenté. L’installation Dead Park (2021) présente une accumulation d’objets trouvés, des formes hostiles se faisant passer pour un terrain de jeu pour enfants, la configuration apparemment dénuée de toute émotion laissant place à une réflexion sur l’introduction précoce de formes de contrôle, la naissance de pathologies. Non-Lieu (2017-en cours) est un mémorial minimaliste, listant les noms de ceux qui sont morts aux mains de la police en France, une nouvelle page étant ajoutée chaque année.

Jessica Saxby

Hijack City

Samir Laghouati-Rashwan, Dead Park (détail), vue d’exposition “Hijack City”, Galerie de la SCEP, Marseille, 2021. © Nassimo Berthommé

DEAD PARK

Samir Laghouati-Rashwan, Dead Park, installation, exposition “La relève”, Château de Servières, Marseille, 2020.

The Neon Colony Bar

Samir Laghouati-Rashwan, The Neon Colony Bar – episode 2, vidéo HD, 3’30, 2020, co-production : Triangle-Astérides.

MELON WORD

Samir Laghouati-Rashwan, Damn de la série Melon Word, dimensions variables, 2017-2021.

MELON WORD

Samir Laghouati-Rashwan, Faites cabrer la vie de la série Melon Word, dimensions variables, 2017-2021.