De ces deux formations, Louise Nicollon des Abbayes elle croise registres, formats, et outils d’une exploration du paysage contemporain.

Utilisant la sculpture, la photographie, et le récit,  elle imagine et éprouve des protocoles transdisciplinaires, intimistes et collaboratifs, proche de l’enquête de terrain, qui sont autant de façons d’investir, analyser et commenter un territoire que de lui renouveler des formats de représentation artistique.

Depuis quatre ans, la céramique et les arts du feu sont des outils privilégiés de ces investigations tant scientifiques, anthropologiques, militantes que plastiques, explorant au coeur de la pratique les questions suivantes :

Quelle matière(s) première(s) pour une autre pensée critique? / Quelles seraient les modalités de cette autre chose? /Comment représenter le paysage quand on dirait qu’il disparait? / Suis-je une sorcière et quelles sont mes compétences? / Qu’est ce qui fait patrimoine à la fin d’un monde? / est ce que ce geste me permet de réfléchir mieux que mon cerveau? / Comment répondre à ces questions et quelles formes pour faire un projet ensemble?  entre autres.

La matière première, minéraux et végétaux, motifs, formes, champs lexicaux, mémoires, savoir-faire et anecdotes, est empruntée au paysage, à ses événements  et à ses habitants au cours de longues explorations ou ateliers.

Les carnets d’expérimentations, carnets de bord et photographies documentaires nourrissent la mise en récit des investigations et leur diffusion.

La démarche ne se désolidarise pourtant pas d’une fonction décorative de l’objet, ni même utilitaire, domestique, ou magique mais remet en jeu les rapport homme/nature/culture dans un environnement contemporain décidément complexe.