Javiera
Tejerina-Risso

Atelier : Ateliers de la Ville
1 place de Lorette
Fr-13002 Marseille

BIOGRAPHIE

Javiera Tejerina-Risso arrive en France en 1999 pour poursuivre des études en réalisation audiovisuelle. Animée par des interrogations autobiographiques sur son exil volontaire, sa recherche artistique tente aujourd’hui d’atteindre une certaine universalité en explorant l’idée du mouvement, du flux, à travers des installations, des films et des photographies. En 2009, elle crée avec Diego Ortiz, le laboratoire de création contemporaine Flux(o) à travers lequel ils réalisent des œuvres médiatiques, notamment leur dernier projet, le film documentaire et plateforme web A Contretemps. En 2012, Javiera Tejerina-Risso intègre le programme d’expérimentation  en arts et politique SPEAP à Sciences Po Paris, dirigé par Bruno Latour. Ses recherches plastiques autour de la question comment représenter le monde à travers le rythme des océans? s’inscrivent désormais dans une thèse en art « recherche et création » à Aix-Marseille Université, thèse qu’elle rédige actuellement.


Née en 1980 à Santiago du Chili
vit et travaille à Marseille
www.javieratejerina-risso.com

 

Le travail de Javiera Tejerina explore inlassablement la notion de mouvement, selon des approches puisant aussi bien dans la méthode scientifique que dans la symbolique : mécanique des fluides et mythologie de l’insularité sont convoquées pour confronter le regard aux effets de la nature.
Posant en équivalence laboratoire et espace d’exposition comme terrains d’observation des phénomènes, elle y modélise des expériences poétiques appuyées sur les éléments, et en particulier sur les fluides, pour les abstraire jusqu’à une grandeur sans dimension. Les corrélations n’y sont plus alors que des vues dans l’esprit.
Dans le langage de l’artiste, l’eau renvoie à la possibilité d’un ailleurs lointain, et devient, au travers d’un sentiment océanique toujours à l’œuvre, la métaphore d’un infini surpuissant. Ses œuvres tentent ainsi de circonscrire la capacité de l’eau à éloigner en la mettant en regard avec son utilisation comme moyen de propagation.
La même hypothèse de continuité ouvre le regard à la fluidité reliant intérieur et extérieur, présent et passé, ville et nature. Ces tentatives d’opérer une synthèse entre des notions que l’apparence représente comme contraires constituent un questionnement sur l’idée même de représentation comme porteuse d’une illusion de réalité.
Les œuvres de Javiera Tejerina invitent alors à creuser en profondeur les images.

Jean-Christophe Arcos

Sous le rythme présent dans tout art et dans toute oeuvre de l’art se tient […] le fondement structurant les relations entre l’être vivant et son environnement”. 

John Dewey , L’art comme expérience

C’est cette manifestation de la conscience scientifique et artistique posant des questions urgentes et prégnantes qui trouve dans la mise en œuvre des pièces de Javiera Tejerina-Risso, une réponse : la beauté et l’inquiétude. Les artistes ont toujours eu pour le mouvement et la mer une fascination : comment représenter le mobile dans l’immobile, et la vague, et la mer, et l’eau…

Ce fut par sa représentation que les yeux se sont ouverts. Peintres, photographes, vidéastes… auront illuminé cette intuition du grand soulèvement des formes.
Javiera Tejerina-Risso repose et met en scène un nouvel espace de réflexions et sensations, un travail qui met en alerte tout le corps plongé dans la matière à la fois structurée et fluctuante. 

Jean-Baptiste Audat, extrait du texte de présentation de l’exposition monographique “378 days recording water”, Galerie Art-Cade.

To record water during days

Javiera Tejerina, To record water during days, 2016, Installation en temps réel,  © Javiera Tejerina-Risso

A Place called home

Javiera Tejerina, A Place called home, 2015, Installation vidéo, vue de l’exposition au CDN de Montpellier  © Javiera Tejerina-Risso

Isla

Javiera Tejerina, Isla, 2014, Vidéo, stéréo, 9min14sec.

Noir/Bleu

Javiera Tejerina, Noir/Bleu, 2012, Vidéo © Javiera Tejerina-Risso

Série Uyuni

Javiera Tejerina, Série Uyuni, 2012, Photographie © Javiera Tejerina-Risso