Fouad
Bouchoucha

Atelier : Ateliers de la Ville
19 boulevard Boisson
Fr-13004 Marseille

BIOGRAPHIE

Fouad Bouchoucha est sculpteur, performeur et vidéaste. Il est représenté par la galerie Eric Dupont, Paris.

Diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille, il rejoint le post-diplôme de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon en 2010.

En 2012, à l’occasion de l’inauguration du Palais de Tokyo, il installe Air de jeu sur le toit : neuf cornes de brume soufflaient dans le ciel de Paris l’équivalent de l’air contenu dans une des salles inaccessible du Palais de Tokyo. Fouad Bouchoucha y interrogeait les relations entre l’espace et le son, et poussait son système jusqu’à un point de rupture, comme il l’avait déjà fait en 2009 en explorant la pression produite par les systèmes sonores des voitures.

En 2013, à l’occasion de la réouverture du FRAC de Marseille, il présente Le Grand Potlatch, installation performative qui a invité la Ministre de la Culture (Madame Aurélie Filippetti) à allumer une mèche reliant 200 000 pétards rouges. Il est, cette même année, le premier artiste à rejoindre la résidence d’artistes lancée par Sextant et plus dans la médina de Tétouan au Maroc.

Il participe actuellement à l’exposition collective « HIP-HOP, du Bronx aux rues arabes » à l’Institut du monde arabe (Paris) et sera exposé à la galerie Yoko Uhoda de Liège en septembre 2015.


Né en 1981
Vit et travaille à Marseille

Ecoute !

Fouad Bouchoucha est à l’écoute du monde. Ce n’est pas là une posture seulement métaphorique : l’écoute est pour l’artiste, en son sens le plus physique, intensité du son (les milliers de pétards du Grand Potlatch), relation physique de l’air à son expulsion (les cornes de brume d’Aire de Jeu), évocation d’images mémorielles enveloppantes lorsque les bruits ne s’ancrent pas dans une source définie, parce qu’une brume rend l’espace plus sensible que distinct (Paysages topographiques). C’est aussi, pour cet artiste visuel, la transmission optique de sons choisis dans leurs limites extrêmes (ex : la sculpture 20 000 htz figure un « son aigu et à la limite de l’audition »).

Au sens métaphorique, être à l’écoute du monde c’est intercepter l’ « air du temps », cette nébuleuse qui mène notre présent depuis ces ondes venant (nécessairement) du passé. Or si l’artiste a un rôle social, c’est certainement celui de faire surgir de cette nébulosité les structures qui dirigent sans qu’on y prenne garde nos vies. Sous le logo Coca-Cola… le code du démon. Nature morte est à cet égard un manifeste : l’œuvre exhibe les codes (et modes) de l’univers technique régissant les couleurs de notre environnement familier jusqu’à rendre étrange notre perception d’un bouquet naturel. De même, la série La forme des possibles offre le dessin de 7 écrans d’ordinateurs ouverts sur la page d’entrée de 7 logiciels industriels différents, mais tous prêts à transcrire, de leurs minimes vecteurs, nos 3 dimensions en objets et agencements envahissant notre biotope (architecture, transport, biens), autrement dit dont l’utilisation quotidienne active la transformation productiviste du monde…

Sylvie Coëllier

Pression acoustique, essai n°1, 2008

Voiture, ciment
250 x 150 x 150 cm
Courtesy galerie Eric Dupont, Paris

Vingt mille Hertz, 2012

Acier
178 x 65 x 65 cm
Édition 1/3 + 2 E.A.
Courtesy galerie Eric Dupont, Paris

XYZ, 2012

Technique mixte
170 x 170 x 170 cm
Édition 1/3 + 2 E.A.
Courtesy galerie Eric Dupont, Paris

Ronnie Coleman, 2012

Presse à jambes
1 200 kg de fonte
200 x 300 x 100 cm
Courtesy galerie Eric Dupont, Paris

Nature morte, 2012

Bois, métal, chartes variables, fluo 6000 Kelvin, bouquet de fleurs
180 x 150 x 62 cm
Courtesy galerie Eric Dupont, Paris

Goodbye Horses, 2011

Fibre de verre, carbon 3M, Bugatti Veyron
Co-production Rendez-vous 11
Vue de l’exposition Rendez-vous 11
Courtesy Galerie Eric Dupont, Paris