Amandine
Guruceaga

Atelier : Ateliers de la Ville
19 Boulevard Boisson
Fr-13004 Marseille

BIOGRAPHIE

Amandine Guruceaga est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille en 2013. En parallèle de son diplôme, elle installe la même année une commande publique sur la plage du Prado dans le cadre de Marseille Capitale de la Culture Européenne.

Elle présente son premier solo show « Nana Benz » à Diagonales 61 curated par Pedro Morais.

En 2014, elle passe trois mois en résidence au Glasgow Sculpture Studios ou elle produira « Wupu Beach Bang » un solo show présenté à la Pipe Factory. A son retour, elle co-fonde TANK, un « artist run space » basé à Marseille, qui est à la fois un lieu d’atelier et une galerie où elle invite d’autres artistes à s’emparer de l’espace lors d’expositions, de rencontres et d’événements.

En 2016 elle organise et co-curate Raoul Reynolds : une rétrospective, un double volet qui sera présenté lors du « Glasgow International » et à la Friche la Belle de Mai.

Elle a très récemment présenté ses oeuvres à Quadrum à Lisbonne et à la Villa Arson dans le cadre de Run, Run, Run.


Née en 1989 à Toulouse
vit et travaille à Marseille
www.amandine-guruceaga.com

Amandine Guruceaga est née à Toulouse avant d’emménager à Marseille où elle co-dirige l’artist run space TANK. Avant d’entamer sa résidence à la tannerie Riba Guixà, elle produisait une série d’œuvres à base de wax, ce tissu africain originellement développé par les colons afin d’en faire commerce avec les pays subsahariens qui en étaient friands. Or, cette histoire s’est perdue. On peut penser que c’est également l’idée de la perte qui intéresse l’artiste dans le travail du cuir : le caractère animal de la matière semble gommé par les tanneurs. Au sein de ses œuvres, Amandine Guruceaga travaille les matériaux jusqu’à l’épuisement. Sous ses doigts, le cuir devient translucide, tel un vitrail fait en peau. Au delà de ses effets matiéristes proches du mouvement anti-forme, Amandine Guruceaga offre un éloge du faire. Brisant les classifications, entre sculpture et décoratif, transmission et renouveau, l’artiste refuse les hiérarchies et le manufacturé. Elle suggère ainsi un monde non pyramidal centré sur la production plutôt que sur l’achat.

Charlotte Cosson & Emmanuelle Luciani

Il serait difficile d’évoquer les oeuvres d’Amandine Guruceaga sans photographies à l’appui. Car si elles s’inscrivent globalement dans une esthétique contemporaine, elles ne « ressemblent à rien ». On ne trouve là ni esthétique post-, ni citation, ni interrogation sur, ni oscillation entre le réel et la fiction… Ce qui est certain, c’est qu’on a affaire à de la sculpture, une sculpture informée, certes, mais sans ostentation.

Edouard Glissant relevait dans la créolisation la qualité principale de nonprédictibilité. De la même façon, la démarche d’Amandine Guruceaga relève de l’imprévisible – mais en toute conscience. La plupart du temps, les agencement formels ne sont pas définitifs : les sculptures peuvent être remaniées, reconfigurées selon les circonstances et les espaces où elles sont montrées.

Elle utilise parfois des éléments usinés récupérés, mais nombreuses sont les oeuvres faites à la main, scrupuleusement travaillées selon des techniques artisanales spécifiques telles que le tournage sur bois, la tapisserie, le carrelage, la céramique, la ferronnerie. Certaines pièces ont un aspect définitif, telles que Sans titre (Somme de tenir), une superposition impressionnante de volumes en bois recouverts de différents tissus, l’ensemble mesurant 3,80 mètres de haut ; ou encore Mirador balnéaire, commande publique placée sur la plage du Prado composée d’acier, de bois et d’une variété de revêtements (faïence, pierre, galet, etc.). A ces monuments qu’on peut dire pleins de grâce, s’ajoutent, en nombre, des sculptures-événements qui ne sont pas lestées d’une identité ou d’une fonction fixe. Sans toutefois s’assimiler à de la performance, l’espace d’exposition ressemble alors à un terrain de jeux où ces éléments sans emploi fixe (intérimaires, en quelque sorte) sont en attente d’agencements. Dès lors, les sculptures se ressemblent sans tout à fait être les mêmes et apparaissent, frémissantes, dans un perpétuel inachèvement, rebelles à toute velléité d’inscription.

Elisabeth Wetterwald

Casque

Amandine Guruceaga, Casque, 2016. Acier, bronze, tissus, teinture, céramiques, corde, dimensions variables. Vue de l’exposition : Raoul Reynolds : a rétrospective,  Scotland Street School Museum, Glasgow International 2016. Crédit photo : Albie Clark

Blue Blood #2

Amandine Guruceaga, Blue Blood #2, 2016. Cage à Homards, métal, céramiques, corde, bronze. 173 x 130 x 65 cm.  Vue de l’exposition : Raoul Reynolds : a rétrospective,  Scotland Street School Museum, Glasgow International 2016. Crédit photo : Albie Clark

It used to be a cube

Amandine Guruceaga, It used to be a cube, 2016. Résine, metal, plâtre, bois, dimensions variables. Vue de l’exposition : Raoul Reynolds : a rétrospective,  Scotland Street School Museum, Glasgow International 2016. Crédit photo : Jean-Christophe Lett

Lichen

Amandine Guruceaga, Lichen, 2016. Résine, metal, néon, 53x195x47cm. Vue de l’exposition : Nè, TANK art space Marseille. Crédit photo : Gilles Pourtier

Sans titre (provisoire)

Amandine Guruceaga, Sans titre (provisoire), 2015. Tissus, 200x120cm. Vue de l’exposition : Devouring what is contiguous, Quadrum, Lisbonne

Three bundles

Amandine Guruceaga, Three bundles, 2014. Tissus, céramiques, matelas, 150x80x40cm. Vue de l’exposition : Wupu Bleach Bang, Glasgow

Sans titre

Amandine Guruceaga, Sans titre, 2014. Tissus, métal, dimensions variables. Vue de l’exposition : Wupu Bleach Bang, Glasgow

Mirador balnéaire

Amandine Guruceaga, Mirador balnéaire, 2013. Acier, bois exotique, carreaux de faïence, carreaux de ciment (Carocim), pierre, galet, mortier, béton, câbles inox, 445x322x120cm. Commande publique dans le cadre de Marseille Capitale de la Culture européenne, Marseille