Victor
Yudaev

Atelier :
19 boulevard Boisson
Fr-13004 Marseille

BIOGRAPHIE

Victor Yudaev a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de La Haye et est diplômé de l’ENSBA Lyon en 2015.
Victor Yudaev a participé à la Biennale de Lyon en 2017 et 2019. Il a été sélectionné par Neïl Beloufa pour le 20e Prix de la Fondation d’entreprise Ricard en 2018. Parmi ses dernières expositions : “MN_01” par Media Naranja (Marseille, 2018), “Les Baigneurs” à Diagonale (Montréal, 2019) et “They had a house of crystal pillars” à Belsunce Projects (Marseille, 2019).

Né en 1984 à Moscou (Russie).

Ça n’est pas par hasard que nous apercevons Victor près du port. Il va se baigner, il nous dit que c’est génétique. Légèrement vouté, il avance doucement, une allure détendue et un peu malhabile, camé. Il évoque son récent travail pour une femme chauve : « je lui avais fait une perruque et après une casquette et on a fini par changer tout le décor ». Il arbore un sourire hésitant.

Victor cherche où il va se baigner, un endroit où il n’y a personne « le corps nu…hmm… c’est trop, même un baiser me faire rougir », l’endroit le plus déserté et caché, « là-bas il y a des tâches de poissons abstraites et elles sont très belles », ces endroits sont les plus dangereux, il y a des grandes roches qui coupent sans pardon et la mer qui sèche la bouche et absorbe des larmes. Cependant, Victor ne voit que des vitrines teintées, des mannequins figés dans une proposition inachevée, sans parole, des prix, sans bras. Mais surtout il voit ses propres réflexions : « je suis piégé dans le rêve de quelqu’un que je ne connais pas ».

Victor décide de retourner à l’atelier, « il n’a pas assez de temps pour l’expliquer ».

Victor travaille comme il marche. Il marche comme il rêve; il se baigne. Peut être qu’il marche en travaillant, s’endort en se baignant. « Je rêve de vivre dans un des tableaux de Phillip Guston : des chaussures, des cigarettes, des horloges, le feu, l’enfer. Or, c’est presque le déjà-vu ». Dans son atelier, on voit des objets qui sont éparpillés partout même si « il y a une logique mystérieuse », on sent l’odeur du papier d’Arménie.

Victor travaille, il le jure. Il assemble ce qui manque, il réunit ce qui se rejoint. Il écrit autant qu’il compose. Il élabore un casting d’objets et d’idées; selon des critères sensibles et mathématiques. Ces signes sont hasardeux et irréfutables. Ils nous positionnent au sein d’une narration à expérimenter, entre connivence et curiosité. Victor nous interpelle par l’utilisation de certains archétypes, d’anecdotes personnelles : de multiples indices d’un scénario à interpréter. Il y a autant d’entrées dans ses récits que de fausses pistes qui n’en étaient pas.

Media Naranja

mais; y a-t-il rien de central

Victor Yudaev, mais; y a-t-il rien de central, installation, 20e Prix de la Fondation d’entreprise Ricard, Paris, 2018.

MN_01

Victor Yudaev, vue d’exposition, MN_01, galerie Crèvecoeur, commissariat : Media Naranja, 2018.

But the cloud, Intersections

Victor Yudaev, But the cloud, Intersections, vue d’exposition, Art Rotterdam, Van Nellefabrieck, 2017

Victor en me

Victor Yudaev, Victor en me, vue d’exposition, Project space 1646, Rotterdam, 2017